Les femmes dans la Grande Guerre


Monument de Sauveterre-de-Béarn

Les rangs des combattants de la Grande Guerre sur le front et dans les combats étaient exclusivement peuplés d'hommes, conscrits comme militaires de carrière.

Mais la vie de ces hommes était très liée à des femmes :

* les épouses qui devaient assurés totalement l'éducation des enfants et la poursuite du fonctionnement des fermes, des commerces ou des entreprises artisanales,

* les mères de ces jeunes de 20 ans envoyés brutalement à la guerre, toujours dans la crainte d'une nouvelle funeste,

* les fiancées  et "connaissances" dont les sentiments ne peuvent plus se nourrir de la présence de leur amoureux,

* les infirmières qui se sont engagées pour soigner les combattants blessés dans les hôpitaux,

* les "marraines de guerre" qui apportent du réconfort aux soldats esseulés par des lettres et des colis.

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Cette page a pour objectif de faire connaître le destin des philbertines pendant la guerre. Il est à construire et nous sommes désireux de recueillir des témoignages.

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Une personne d’une commune voisine a raconté que sa grand-mère, veuve de guerre avec deux filles, a dû se marier avec le cousin germain de son mari défunt, car le curé jugeait qu’il n’était pas convenable qu’un foyer reste sans homme !

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Marie CHOBLET est née en 1868 à Saint-Philbert-de-Bouaine et est entrée dans la congrégation des Sœurs de Sainte-Marie en 1892 sous le nom de Sœur Saint Evrard.

CHOBLET Marie Clémentine

Fille de Jean-Baptiste Choblet et de Marie Angibaud
Née le 22 décembre 1868 à St Philbert de Bouaine [la Roulière]

Elle suivit une formation de la Croix-Rouge à Nantes et exerça à l'hôpital Sainte-Anne de la Maison Mère à Torfou. Suite à la déclaration de la guerre, elle fut placée comme infirmière à l'Externat des Enfants Nantais devenu pour la circonstance hôpital pour recevoir les soldats blessés.
"Pendant dix-huit mois, elle prodigua ses soins aux blessés avec un zèle et une bonté au-dessus de tout éloge, couchant même dans une espèce de réduit, situé non loin d'eux, afin de pouvoir leur porter immédiatement secours en cas de besoin." (annales de la congrégation)

"En 1916, elle quittait les bâtiments de l'Externat pour ceux de "la Maternelle" où elle retrouvait...  les tirailleurs marocains qui, eux aussi, avaient exposé leur vie pour le salut de la France. Ces Noirs, si sensibles aux procédés de bonté, avaient voué à notre chère Soeur une profonde affection. "Mama à nous !" s'exclamaient-ils avec force gestes de contentement, dès qu'ils l'apercevaient." (annales de la congrégation) En savoir plus...

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Les parents, Emmanuel Gris et Marie Roy, vivaient au Chiron de Beaulieu avec leur sept enfants. Leurs trois fils furent mobilisés : Emmanuel du 2 août 1914 au 10 juillet 1919, Donatien du 2 août 1914 au 28 mai 1918, Charles Élie du 15 décembre 1914 jusqu'à sa mort au combat le 22 novembre 1916.

Aussi le travail de la ferme échoua-t-il aux quatre sœurs :
Au premier rang, à gauche : Marie, née le 26 août 1889 – à droite : Armance, née le 5 octobre 1897
Au second rang, à gauche : Delphine dite Juliette, née le 23 août 1902 – à droite : Angélina, née le 24 mai 1899

Leur cousine témoigne dans un courrier des difficultés liées à l’absence des hommes à la veille des moissons 1915 :
« Je te dirais que le temps est pas à faire en ce moment-ci et que les hommes ne sont pas prêts à retourner pour pouvoir aider à faire l’ouvrage. »

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Marie-Madeleine GABORIAU est entrée dans la congrégation des Filles de la Sagesse sous le nom de Soeur Madeleine-du-Cénacle.

GABORIAU Marie MADELEINE

Fille de Henri Gaboriau et de Madeleine Jageneau
Née le 18 juin 1883 à St Philbert de Bouaine [le Préau]
Infirmière à l'Hôpital de Niort, elle est décédée le 21 novembre 1918 de maladie infectieuse contractée au service des réfugiés de Bailleul.